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« Des bandes dessinées plein les yeux à Amiens »

Source : Le Courrier Picard, 7 juin 2014, B.Z.


Des bandes dessinées plein les yeux à Amiens

Encore plus alléchants cette année, les Rendez-vous de la bande dessinée d’Amiens (19e édition) ont attiré beaucoup du monde samedi 7 juin au pôle universitaire du quartier Saint-Leu – Cathédrale. Certes, le temps était plus propice à lézarder sur les terrasses des cafés, mais les amateurs de BD n’auraient manqué ce rendez-vous pour rien au monde. Business tout d’abord, avec la possibilité pour les visiteurs d’acheter tout ou presque ce qui se vend sur le marché. Bouquiniste à Levallois-Perret, Serge Tchouvachine tient l’un des stands. Il constate que l’engouement pour les bandes dessinées est toujours intact. « Il faut bien distinguer deux choses, il y a le marché du neuf et celui de l’occasion. Le premier se porte plutôt bien, en revanche le marché de l’occasion est menacé par les ventes sur internet, tempère-t-il. C’est un marché parallèle dans lequel les vendeurs n’ont pas les mêmes impératifs économiques que les professionnels. C’est une catastrophe pour nous, car on ne maîtrise rien. » Un peu plus loin, on croise Baptiste, 28 ans, originaire de Cambrai. Lui, les BD, il les associe à des tee-shirts graphiques qu’il vend sur funtastee.com. On y trouve un savoureux mélange de personnages (Bender, Dragon Ball, The Walking Dead) mixés avec… les Minions tirés du film d’animation Moi, moche et méchant. « Les dessins sont réalisés par des illustrateurs reconnus, Donnie, Marcin ou encore Maba. Généralement, je travaille au coup de coeur », dit-il.

Notre mère la guerre fait écho à l’actualité

Place aux choses sérieuses où nous attendent, à l’intérieur du pôle universitaire, toute une ribambelle d’expositions et d’auteurs en chair et en os. Au sous-sol, le talentueux Boulet, créateur de Notes, se dévoile : « Maintenant, j’arrive à vivre de ce que je fais, c’était mon objectif. Il n’y a pas si longtemps, ma hantise était de me demander si j’avais assez d’argent pour aller au cinéma. » Au deuxième et troisième étage, les auteurs sont pris d’assaut par des visiteurs avides d’autographes et de dédicaces. Malicieux et accessible, Joël Jurion joue le jeu et impressionne par son coup de crayon en esquissant le fameux tigre de Klaw. De quoi rendre jaloux ceux qui s’essaient au dessin à La fabrique de la BD. Un espace de rencontre entre les auteurs et le public. Autre exposition qui fait écho avec l’actualité avec les cérémonies du Débarquement en Normandie et le début des commémorations de la Grande Guerre, celle de Notre mère la guerre qui présente les thèmes forts de la série réalisée par Kris et Maël. On y suit le lieutenant de gendarmerie Roland Vialatte qui enquête sur des meurtres de femmes sur fond de Première Guerre mondiale.

B. Z.


Le festival