Serge DIANTANTU
Qui est Serge Diantantu, ce dessinateur de bandes dessinées Afrcaine et des antilles.
Né en République Démocratique du Congo le 04/05/1960, Serge DIANTANTU obtient un brevet d’aptitude professionnelle en menuiserie et ébénisterie puis, doué pour le dessin, il intègre l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa et décroche un Diplôme d’État en arts plastiques.
En 1981, il arrive en France où il est engagé par la Société Française de Production (SFP) comme décorateur pour la télévision et le cinéma. Il se découvre une passion pour le domaine audiovisuel, mais ce sont les immenses ravages causés par le SIDA qui infléchissent sa carrière. Il crée la bande dessinée « Attention Sida » pour sensibiliser l’opinion sur les risques de la pandémie et faire comprendre par l’image l’intérêt des comportements préventifs.
Le succès remporté par ce premier ouvrage encourage Serge DIANTANTU à poursuivre dans la bande dessinée. Avec son style mindélô, descriptif, pudique, incroyablement vivant et didactique, il raconte l’histoire souvent mal connue des peuples noirs dans le monde et de la colonisation à travers la vie de Simon Kimbangu (en 3 tomes) qui fut le plus ancien prisonnier d’opinion africain.
« Il fut un jour Gorée : l’esclavage raconté à nos enfants » est un album co-écrit avec le conservateur de la Maison des Esclaves à l’Ile de Gorée, Joseph Ndiaye.
En 2006, Serge DIANTANTU réalise des expositions sur le commerce triangulaire et la traite négrière dans le cadre de la défense des droits de l’homme. Il a exposé en Belgique, Allemagne, Suisse, Tahiti au Musée du nouveau monde à La Rochelle, à la CIBDI, Musée de la bande dessinée d’Angoulême, à l’hôtel de ville de Paris, de Saint-Ouen, de Créspier, Vitry-Les-François, Saint-Xandres, Nantes…
Serge DIANTANTU intervient au sein des collèges et lycées pour transmettre aux élèves un message de tolérance et de dignité. Soutenu par l’Unesco et la Route de l’Esclave, il retrace en bande dessinée l’histoire souvent mal connue de l’esclavage dans une série toujours aussi didactique, « Mémoire de l’Esclavage » où tous les personnages, dates et lieux sont authentiques.
La lutte de Serge DIANTANTU pour endiguer le fléau du sida continue à travers « L’Amour sous les palmiers » très bien accueilli par les lecteurs. Il accompagne ce travail en animant des ateliers préventifs auprès des jeunes et réalise des affiches, des bandes dessinées pédagogiques pour le service Info Sida et pour les Centres de Documentation et d’Information de la Jeunesse.
Dans un autre registre, « Femme noire» est un des titres emblématiques qu’il a publié en hommage aux femmes noires dans le monde, militantes, révolutionnaires pour l’égalité des sexes, des races, pour la lutte des classes et la liberté. Il nous rappelle leurs talents, leurs compétences et leurs efforts souvent occultés, voire totalement disparus de notre mémoire collective.
Il a aussi publié « La Cloche », une revue de bandes dessinées ainsi que « La petite Djily et mère Mamou » qu’il réalise pour lutter contre la maltraitance et pour la protection des enfants.
En 2008, il a reçu le prix de la bande dessinée engagée de Lyon.
En 2010-2011 et 2012-2013, il figure parmi les personnalités dans le Gotha des noirs de France.
En 2013, il reçoit le prix FETKANN de la JEUNESSE.
▶ Femme noire, je te salue
▶ Mémoire de l'esclavage, 4 tomes
▶ Nouvelles aventure de Dupa Grave et de la petite chatte Mimine (Les)
▶ Petite Djily (La)
▶ Simon Kimbangu, 2 tomes