Une vingtaine de graphistes déclinent leurs multiples formes narratives dans la galerie de la butte Sainte-Anne

Attention, au fil des années ces drôles de bêtes ont constitué une meute. Et au départ, comme toujours, on y trouve deux parents. Et dans cette histoire, Tanguy Jossic et Gnot Guedin en assument le rôle. Ils sont tous deux enseignants à l’école graphique AGR pour atelier Guist’hau Rollin. « Voilà dix ans que nous formons des jeunes graphistes. Nous avons choisi ceux qui sortent du lot. Ou qui ont créé des pièces qui nous ont marqués ». Ainsi ont-ils justement rameuté ces jeunes talents, dont certains aujourd’hui sont partis sévir à Marseille, Nancy, Strasbourg… Et c’est au Rayon vert que cette famille recomposée a choisi aujourd’hui de se regrouper. Ils sont 22 en tout.

Certains sont déjà mis en lumière, d’autres vont se servir de cette exposition comme rampe de lancement. Exposition qui traite de la bande dessinée et de l’illustration, mais au sens très large. Tous genres et catégories confondues. « En fait, tout ce qui présente une forme narrative nous intéresse ici ». La meute a pour trait commun son caractère doux et acerbe, féroce et tendre à la fois. Au niveau de la forme on a droit à tout, dessin classique ou numérique, découpage, peinture, broderie et même sculptures. « Il faut que ça raconte ».

Il y a des petites choses, des plus grandes. Mais tous les artistes réunis ici sont armés question technique. Certains d’ailleurs s’en affranchissent plus que d’autres. Mais la limite du beau dessin est largement dépassée, pour laisser prioritairement libre cours à l’expression. Et encore plus souvent au mouvement. Et si par nature le fil rouge de l’exposition se déroule plutôt en noir et blanc, d’autres coloristes ont pigmenté la sauce. Apparemment pour le graphisme, Nantes est un bon vivier.

Jusqu’au 5 juillet au Rayon vert, 1, rue Sainte-Marthe. Du mercredi au samedi de 15 h à 19 h et dimanche de 11 h à 13 h.