D’ici ou de Bailleul, onze artistes exposaient, ce week-end, sculptures
et peintures inspirées des phénomènes de foire du film « Freaks ». Un
prix spécial pour la mise en scène !
Olivier Chavaete, chapeau melon, costume noir et sourire énigmatique,
entrouvre le rideau violet. Bienvenue chez les monstres à la salle
Carnot revisitée façon cirque ! Une excellente idée de mise en scène
invitant à la découverte spectaculaire des oeuvres bien mises en
lumière, créant des surprises visuelles et une atmosphère étrange. Une
déambulation astucieuse ménageait des recoins dans cette grande salle
sans charme difficile à occuper artistiquement.
La dramatisation d’un thème inquiétant en lui-même a trouvé son
inspiration dans le film en noir et blanc, Freaks, présentant des
phénomènes de foire. Une autre Lucarne, celle d’écrivains, avait eu
cette idée en photos. Ici elle était déclinée en formes plastiques
diverses.
Message de tolérance
Chacun a son univers et ses matières. Ferrailles chez Jean-Pierre Lefrançois, auteur d’un ensemble de « gospelles » amusant. Papier pour Olivier Chavaete, créateur de portraits, avec de vrais dentiers. Papier aussi pour les robes d’Aurélie. Terre chez Anne-Sophie Gilloen. Latex pour Baptiste Delefortrie. Huile en grand format chez Jean-Michel Dutillie.
Les monstres ne sont pas là par hasard : la Lucarne
délivre un message de tolérance, d’accueil de l’autre, même différent.
Une corne pousse sur un front d’homme, une forme s’échappe d’une chaise.
Cette galerie éphémère s’est refermée dimanche soir. Vivement une
nouvelle expo de la Lucarne qui sait vraiment nous surprendre !