Tyst
Bonjour Tyst,
Tout d’abord, merci de m’accorder une seconde fois un peu de ton temps
pour cet entretien. La première fois fût lors d’une séance de dédicace
au festival d’Opale BD à Calais en avril 2008, très bon souvenirs.
Ma première question est : Tyst c’est un pseudo, non ?
Oui. Mon vrai prénom c’est Jean Baptiste, le pseudo vient de Titiste un surnom ridicule. Voilà pour l’étymologie, mais bon au final ce n’est qu’un pseudo.
Depuis quand dessines-tu ? Quelles sont tes influences ?
J’ai commencé à dessiner comme tout le monde en classe maternelle avec les doigts et des rouleaux, j’ai continué sur les chemises en carton et les marges au stylo à bille. Avant tout j’aime assez l’expérimentation technique. J’ai commencé à dessiner sérieusement pour la BD avec L’association AMI. Savoir que les planches que j’allais faire allaient être publié dans le Ribozine m’a beaucoup motivé. Mes grandes influences sont Uderzo, Gotlib, Franquin et Boucq. La musique joue aussi un grand rôle, , j’aime les univers originaux comme Gorillaz..
Mais depuis, tu as bien reçu une formation, ou est-ce inné ?
J’ai fais un Bac Art appliqués, mais ça ne suffit pas, la pratique il n’y a que ça de vrai.
La plupart des formations que j’ai reçues m’ont plutôt déformé en fait, mais c’est pas plus mal au fond. En effet j’ai fais 4 ans de Beaux Arts à Tourcoing et là bas il n’était surtout pas question de faire de la BD. Malgré ça les Beaux arts m’ont permis d’ouvrir les yeux sur la diversité et j’ai pu faire pas mal d’expérimentations graphiques. Je me suis servi de cette école comme d’un atelier d’expérimentations. La dernière formation que j’ai suivi est une formation en contrat pro en 2003 pour pouvoir me préparer à mon future et actuel métier : Graphiste illustrateur.
Au niveau professionnel, des réalisations ?
Je suis Graphiste indépendant, mes activités principales sont l’illustration et la mise en page pour l’édition. Allez voir mon portfolio en ligne : La Mine Créative
Qu’est-ce qui t’as poussé à devenir graphiste indépendant ?
La liberté, l’autonomie. Dans ce métier là chaque jour est une remise en question c’est assez dynamique, le fait de pouvoir tout gérer de A à Z m’intéresse. Ce n’est pas facile tous les jours car on ne peut pas se reposer sur un fixe qui tombera chaque mois mais c’est une des concessions à faire pour continuer à exercer ce métier au statut d’indépendant. J’ai commencé en Septembre 2004.
Qu’est-ce qui te botte le plus : le graphisme, la conception web, l’illustration ?
Ce qui me botte le plus c’est l’illustration car c’est ce qui se rapproche le plus de la Bande dessinée. Il m’est arrivé d’ailleurs de pouvoir concilier les deux dans quelques réalisations pro.
Comment s’est formé le collectif AMI (Artistes Mondialement Inconnus) ?
Je suis là depuis le début de l’association AMI mais ce n’est pas moi qui ait été l’initiateur. L’idée du projet vient de Florimond Debruyne et Yvon Delerue, à la base il me semble que c’était simplement histoire de voir si ça marcherait. Le produit d’AMI c’est le Ribozine (Fanzine BD) et c’est à travers lui que vit l’asso. Au sein de l’asso je suis chargé non seulement de proposer mes planches en tant qu’auteur pour le fanzine mais aussi d’organiser les participations aux festivals et salons de BD de la région.
Pas trop dur de concilier plusieurs passions (Job, BD) ?
Point de vue professionnel quand il y a des délais courts pour les dossiers, oui c’est plus dur à gérer pour la conciliation. Mais travailler dans l’urgence fait aussi parti du truc. Il faut développer son côté ambivalent féminin. ^^
Enfin, quels sont tes projets futurs ?
Pour une BD j’aimerais construire un scénario plus solide qui tienne sur 44 pages ( format standard ). Au plus proche il y a le Ribozine numéro 9 sur lequel je dois plancher aussi. Et puis j’aimerais bien gagner au loto !
Pour terminer, te prêterais-tu à un « J’aime / J’aime pas »
J’aime : lire, le cinéma, marcher dans la neige, écouter de la musique, voyager, dessiner, créer
J’aime pas : Olivia Ruiz